Essai HD Breakout 114 sur 700 kilomètres

Pour lire accompagné par Meat Loaf et son tube des années 70 Bat Out Of Hell, clique sur play! 10 ans au hit-parade britannique dès 1977, rien que ça!

HD Genève a déménagé. Je suis bluffé par leurs nouveaux locaux, Route des Jeunes 4. Au détour d’une discussion, j’apprends qu’ils font des locations. Je tourne la tête et je vois qu’une Breakout 2019 m’attendait. Elle me dit : “Tu m’a essayée trois fois, mais seulement quelques minutes, et je t’ai tout de suite plu. Maintenant j’ai un nouveau châssis et des nouvelles suspensions, alors vas-y, teste-moi pour de bon et fait autant de bornes que tu veux”. Alors c’est parti ! 

fourche incliée à 34°, un petit air d’Easy Rider – clique pour agrandir

En un jour, j’enchaîne 180km d’autoroute, 90km de nationale pour enfin terminer avec trois magnifiques cols sur 150km.

le pneu de 240 impose le respect – clique pour agrandir

Le lendemain, à nouveau 90km de nationale et 180km d’autoroute en une petite matinée.

La position de conduite, étiré entre le guidon “drag” et les commandes avancées, est somme toute pas trop pénalisante pour mon 1 mètre 78cm. Les manoeuvres à l’arrêt ou à basse vitesse se font très naturellement et aisément, accompagné par la facilité du twin et la douceur de la commande d’embrayage. 

le guidon style “drag bar” annonce la couleur – clique pour agrandir

Je suis bien calé dans la selle qui sait se faire oublier. Les nouvelles suspensions et le nouveaux châssis sont extraordinaires. Même à l’attaque dans le col de la Furka, bien bosselé, la Breakout n’est pas prise en défaut. C’est bluffant. Les infos de la route remontent bien vers le pilote. L’ensemble poignée-moteur-roue arrière répond simultanément et la moto reste homogène dans toutes les conditions. En conduite normale, elle prend de l’angle facilement, malgré le 240 à l’arrière, et la garde au sol est plus que suffisante.

cruiser ou attaquer dans le Susten, c’est comme on veut – clique pour agrandir

Le 114 est un vrai régal. A l’ouverture des gaz, la sensation est gargantuesque. J’encaisse l’accélération, calé dans la selle, les pieds et les mains en avant. La Breakout me donne ce que je recherche : des émotions qui me donne envie de vivre pour rouler.

l’instrumentation est minimaliste, mais complète – clique pour agrandir

Conclusion : la Breakout te donne plus que tu n’attends. Il faut l’essayer pour le croire. Pour un grand week-end, elle fera le job. Pour plus, faudra se plier à ses exigences. Soyons réalistes, ce n’est ni une Road King ni une GS, c’est juste une moto virile et généreuse. 

JUST RIDE