Route 66

Get your kicks on Route 66!

JUST RIDE

Préambule

Ces infos datent de 2019. Depuis, certaines choses ont peut-être évolué. Je ne parlerai que de la partie que je connais, à savoir les 600 miles entre Victorville, CA et Gallup, NM. Les miles supplémentaires pour atteindre Chicago, je ne les connais pas. Par contre, j’en ai entendu parler, lu bien des articles et vu de nombreux reportages. J’en arrive chaque fois à la même conclusion: la plus belle partie se trouve à l’ouest. Mais ce n’est que mon humble avis.

Après avoir lu, je t’invite à jeter un coup d’oeil à cette playlist où tu trouveras quelques vidéos maison sur ce thème : playlist Route 66

La Route 66

La Route 66 se mérite. Elle n’est pas toujours bien indiquée. Quelques fois même elle s’arrête brutalement. D’autre fois, elle ne ressemble pas du tout à l’idée qu’on s’en fait. Il se peut aussi qu’on y soit, mais sans le savoir. Bien souvent, tu roules en espérant enfin croiser le fameux panneau brun “HISTORIC US 66”:

A Flagstaff en Arizona: gauche ou droite, c’est la 66, c’est clair?

LOS ANGELES – victorvillE

Sur 100 miles, c’est un mélange d’autoroute et de grands axes en ville, en campagne et en montagne. La 66 est très difficile à reconnaître, voire impossible, faut être un expert. C’est après Victorville que cela devient intéressant.

victorville – needles

Entre Victorville et Needles, tu es sur la Route 66 telle qu’elle pouvait être à sa grande époque. Une simple route à deux voies. Où on peut prendre son temps. Découvrir ses régions. Discuter avec ses gens. Rencontrer ses voyageurs. Avoir des imprévus et s’entraider. Une route qu’on raconte. Mais c’est Monsieur Angel Delgadillo qui parle le mieux de l’esprit de la Route 66 (une interview en anglais).

A Victorville, il faut quitter la i-15 et prendre la National Trail Highway, autrement dit la Route 66, en mettant, par exemple, comme point de passage Helendale sur le GPS. Le décor change complètement, l’ambiance aussi. Ca devient vite désertique. Frissons assurés dès qu’on roule sur le premier logo Route 66 !

La 66 traverse ensuite la ville sympa de Barstow en empruntant la Main Street. A la sortie de Barstow, il est fréquent de se retrouver face à face avec un US marines au poste de garde de l’entrée d’une base militaire… Faut rester calme, ne pas faire violemment demi-tour, mais aller jusqu’à lui et lui demander où se trouve la 66. Il a l’habitude. Il va expliquer qu’il faut faire demi-tour, prendre l’autoroute i-40, puis sortir après avoir vu le panneau brun “Historic Route 66 – NEXT RIGHT”.

C’est lui… mais vraiment lui!

A Barstow en Californie: les US marines occupent le terrain…

La 66 traverse le désert de Mojave et t’emmène à travers le temps, comme par exemple à Bagdad Café. Cet endroit doit sa survie grâce au film sorti en 1987 qui n’a eu du succès qu’en Europe! Petite restauration sur des tables qui collent. Les murs poussiéreux sont surchargés de milles photos de visiteurs, surtout de France. Service pas pressé, additions hasardeuses sur de multiples feuillets volants… La bande son du film passe en boucle, surtout I’m calling you de Jevetta Steele. Le personnel en devient presque fou. Tout ça dégage une atmosphère incroyable! Bagdad Café est très attachant.

La section entre parenthèse sur l’évitement d’un tronçon en mauvais état n’est plus valable, car après un passage en mai 2018, la route avait été refaite. Je la laisse, for the record. (Après Bagdad Café, un tronçon de la route est en mauvais état sur 9 miles (à moins qu’il n’ait été refait depuis septembre 2016). Il reste praticable, mais c’est assez désagréable. On peut l’éviter en prenant momentanément l’autoroute. Juste après Bagdad Café, prendre la i-40 à l’échangeur 23 à la hauteur de Fort Cady Road et sortir au prochain échangeur, le 33, à la hauteur de Hector Road.)

A la hauteur de Ludlow, la 66 se détache complètement de la i-40, ce qui la rend encore plus authentique. Rien, il n’y a rien, à part Amboy avec son fameux Roy’s Motel & Café qui te rappelle avec nostalgie une autre époque. Amboy semble être isolée du monde, c’est le désert, il fait chaud, c’est la 66! Un petit coup d’oeil aux bungalows qui ont été rénovés… à l’extérieur seulement. A l’intérieur, un soupçon de street art à la mode écolo.

Encore un piège à environ 46 miles de Needles: il faut bifurquer à gauche direction Fenner, sinon, on finit par rejoindre l’autoroute qui descend directement à Needles.

Pour rester sur la 66 et éviter l’autoroute

Cette descente fait exploser la température. En effet, dans les 15 miles de descente avant Needles, le thermomètre prend 1° farenheit par mile.

needles – williams

Il faut le dire, cette partie est exceptionnelle. En effet, pour se rendre à Oatman, il faut passer par le col Sitgreaves à 1’093 mètre dans les Black Mountains. Un col, des vrais virages, sur la 66, faut en profiter!

En quittant Needles pour Oatman, c’est plus simple de prendre la 95, puis la 153 qui rejoint la Oatman-Toppock Highway 10 qui est en fait la 66. Normalement, c’est ce que propose le GPS. Les virages, enfin, sont là.

Oatman est un ancien village de mineurs qui doit sa survie uniquement à la 66. C’est un grand brick-à-brack sympa avec des ânes et des motards qui se baladent dans la rue. J’ai lu que si la 66 passe par là, c’est parce qu’il fût un temps où ce village représentait un lieu formidable pour faire une halte: hôtels, magasins et garages étaient à disposition.

De Oatman on passe à Kingman, avec sa vieille locomotive impressionnante au milieu d’un parc verdoyant et ses restaurants look route 66. Agréable pour une pause.

Une pause encore est la bienvenue au Hackberry General Store, une ancienne station service transformée en n’importe quoi.

12 miles après Peach Springs ou 25 miles avant Seligman, il ne faut pas manquer les Grand Canyon Caverns (facile à trouver, à cet endroit la 66 se transforme en 2 x 2 voies…). Cette caverne se visite en 45 minutes. Elle est sèche et l’air n’y circule à priori pas. Elle est donc très stable et sûr. C’est pourquoi dans les années 60, Kennedy la fit aménager en abri. Elle contient encore des réserves d’eau et de matériel de l’époque! Sinon, possibilité d’y dormir pour $ 900 la nuit dans une chambre avec tout le comfort et tout l’espace que tu veux, 20 étages sous terre, au calme. C’est pas une blague!

Par contre, ici, arrêt obligatoire, à Seligman, où tu trouveras Monsieur Angel Delgadillo, né en 1927, barbier de profession, qui a fondé en 1987 la “Historic Route 66 Association of Arizona”, respect! C’est grâce à lui si la 66 est ce qu’elle est aujourd’hui. Tu le trouveras dans son salon, le Angel & Vilma’s gift shop. Il est toujours là, il est en carton, pour la photo! Peu de chose à voir à vrai dire, si ce n’est tout cette décoration très kitche. Il est quand-même possible de manger des bons burgers et de dépenser de l’argent. Ce qui est important est d’être là où tout a commencé!

Enfin Williams, vraiment très sympa et très agréable pour y passer au moins une nuit.

williams – METEOR CRATER

Ce trajet de 80 miles est constitué principalement d’autoroute. Pas très intéressant. Ceci dit, il y a un endroit méconnu, le Richfield Motel à Bellemont. Il faut sortir à l’échangeur 85, et prendre un tronçon de la 66 qui se termine en cul-de-sac. On y a tourné cette scène du film Easy Rider…paraît-il… A Flagstaff, une sorte de Williams en plus grand, mais moins chaleureux, tu es sur la 66.

Le Meteor Crater est à 20 miles de Flagstaff, en plein désert. Visitor center bien fait. Impressionnant à voir.

METEOR CRATER – gallup

Ce trajet de 150 miles est lui aussi constitué principalement d’autoroute. Tu peux toutefois agrémenter le voyage avec des haltes, et pas des moindre : Standing on the Corner à Winslow, AZ (en l’honneur de la chanson “Take it Easy” du groupe The Eagles sortie en 1972), Painted Desert National Park & Petrified Forest National Park, près de Holbrook, Jack Rabbit Trading Post (l’inventeur de l’affichage géant au bord des routes) près de Joseph City où tu peux grimper sur le lapin. Tu peux jouer à cache-cache avec la 66 en empruntant par-ci par-là des tronçons estampillés 66 ou alors la “Frontage Road” qui longe l’i40. Mais attention au piège, faut bien étudier son affaire. J’utilise GoogleMaps et les vidéos d’un certain ISSO (un geek de la 66!, très utile!).

Fin de mon expérience sur la 66 !

Après Gallup, entre les échangeurs 47 et 117 au Nouveau Mexique, il y a un tronçon original de la 66 sur 70 miles! A part ça, il faut se contenter de la i40 et de quelques points à visiter : le 66 Diner à Albuquerque, NM, le Route 66 Museum à Santa Rosa, NM, le Tee Pee Curious et le Blue Swallow Motel à Tucumcari, NM, le Mid-Point Café à Adrian, TX, (le milieu de la 66!), le Cadillac Ranch à Amarillo, TX, la Giant Cross et la Leaning Tower à Groom, TX, le Devil’s Rope Museum à McLean, TX, la station U-Dropp Inn à Shamrock, TX, le National Museum Route 66 à Elk City, OK, le Route 66 Museum à Clinton, OK. Pour le reste, aucune idée.

Last but not least, difficile de ne pas évoquer le film de Dennis Hoper sorti en 1969, Easy Rider.  Billy (Dennis Hoper) et Wyatt “Captain America” (Peter Fonda) rencontrent George Hanson (Jack Nicholson) sur leur route de Los Angeles à la Nouvelle Orléans et filent à trois vivre leur road trip.

Les lieux de tournage ne correspondent pas à l’itinéraire soit-disant emprunté dans le film et pas vraiment de rapport avec la route 66, mais l’association Easy Rider – Route 66 est quand-même très facile.

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